C’est tout d’abord comprendre que nous ne sommes pas nos émotions. Je ne suis pas ma colère, je suis en colère. 
Nous nous identifions à nos émotions en pensant qu’elles font partie de notre personnalité hors c’est faux puisque je ne peux pas me définir comme une personne perpétuellement en colère. L’émotion n’est pas palpable, elle ne dure que quelques secondes. Elle nous traverse pour nous signifier quelque chose, nous délivrer un message et non pas nous définir. 

C’est pourquoi il est très important de pouvoir les décoder pour comprendre véritablement ce qu’elles ont à nous dire sur nous, sur là où nous en sommes. 
Prenons un exemple : Hier j’étais très en colère contre mon patron. J’ai demandé une augmentation que je jugeais légitime dans le sens où j’ai dû reprendre la mission d’une personne ayant quitté l’entreprise. Il a clairement repoussé ma demande et pour se justifier à commencer à dénigrer mon travail qu’il venait tout juste de valoriser. J’ai ressenti un très fort sentiment d’injustice, une colère est montée en moi. Je me suis retrouvée le lendemain très démotivée. Cette colère qui ne désemplissait pas. Impossible de me concentrer. Mon énergie était très basse, j’étais de mauvaise humeur et comme je m’identifiais à ma colère toutes les personnes que je croisais et avec qui je travaillais étaient elles aussi en colère. Je me suis mise à pester contre elles, en disant "mais c’est bon pourquoi elles passent leur colère sur moi, elles déchargent leur stress sur moi". 

Et me voilà dans un sublime cercle vicieux. 

Comme je me vois faire, je décide de m’isoler pour réfléchir à la situation. Et là, révélation! 

Je me rends compte que je génère moi-même cette situation, que ma colère génère de la colère chez mes collègues. Je décide alors de me détacher de ma colère, j’accepte mon état, je m’envoie de l’amour et j’envoie de l’amour à la situation et enfin je fais un gros câlin à la petite fille intérieure qui se sent rejetée. 
Je reviens 10 min plus tard, tout a changé mais rien n’a changé. 

La situation contextuelle est la même mais ma perception, elle est différente. Tout ne dépend que de nous, voici ce qu’il faut retenir de cet exemple. 

Nous créons le monde dans lequel nous vivons, c’est très difficile à accepter lorsque l’on subit une situation telle qu’un décès, une maladie, c’est vrai mais ayez conscience que nous pouvons choisir comment nous allons vivre cette situation aussi difficile soit elle. 

Evidemment cela demande de l’effort, du courage, de l’audace pour oser embrasser la situation qui nous fait souffrir. Nous pouvons choisir de la vivre dans l’accablement ou nous pouvons choisir de la vivre dans l’acceptation de ce qui nous arrive. 

Le chemin alors sera profondément différent. 


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